samedi 7 janvier 2017

Aurores montréales et monument mensonger

Crédit photo : Olivier Jean/La Presse

C'est une photo prise au pied du mont Royal à Montréal à l'occasion d'une représentation artistique intitulée « Les Aurores montréales », du nom d'un recueil de nouvelles de Monique Proulx : il s'agit de projections lumineuses changeantes sur le mont Royal même qui parfois, abstraites, imitent les aurores boréales, et parfois sont figuratives.
L'idée (et sa réalisation ?) provient du peintre et romancier Marc Séguin.
Mais ce dont je voulais vous parler c'est du monument que vous apercevez à la gauche de la photo :

Ce monument (œuvre du sculpteur George William Hill) a été édifié pour honorer un politicien québécois nommé George-Étienne Cartier, pourtant un ancien patriote de la rébellion de 1837, qui s'est acoquiné avec un certain nombre de politiciens canadiens pour imposer aux Québécois l'entrée du Québec dans la confédération canadienne, sans leur demander ni leur opinion ni leur permission,  avec l'active complicité des prélats de l'Église catholique. 
Le monument, surmonté d'une victoire (appelée « Renommée »), a été pensé de manière à faire croire que cette entrée du Québec dans la confédération canadienne est une victoire plutôt qu'une veulerie.
L'orthographe du prénom du politicien québécois ( « George », à l'anglaise plutôt que « Georges » , à la française) est significative.
Voici une vue rapprochée de la belle et dévoyée victoire :

Elle porte la traditionnelle couronne du vainqueur de la main gauche, remarquez-le, et, de la main droite, elle fait un salut qui ressemble beaucoup, prophétiquement, au salut nazi, ne trouvez-vous pas ?
Significatif aussi !

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